Lieux et parcours

Un parcours dans la ville en trois lieux

Les lieux du festival

La triennale prend place dans trois lieux ancrés dans le territoire maskoutain. Choisis pour leur résonance symbolique et leur capacité d’évocation, ces espaces sont investis par des œuvres qui interrogent, activent et transforment. Dans chacun des lieux, un parcours significatif est également proposé.

EXPRESSION, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe


495, avenue Saint-Simon
Saint-Hyacinthe, Québec, J2S 5C3

 

Mardi au jeudi – 10 h à 17 h
Vendredi – 10 h à 19 h
Samedi et dimanche – 12 h à 17 h
Lundi – fermé

 

Gratuit

Parcours en progression

Lieu de médiation et de diffusion dédié à l’art contemporain, EXPRESSION agit comme point de départ de Faim de rituel. Ici, le parcours en progression offre un éventail de propositions artistiques qui traitent de rituels, de ceux qui jalonnent l’existence, entre notre anniversaire de naissance et nos derniers moments de vie.

Dans une mise en exposition qui suggère plusieurs seuils, présentées dans une chronologie non hiérarchique, les œuvres collaborent. Relevant de rituels sociaux autant que solitaires, ensemble les œuvres assurent des croisements entre des actions rassembleuses et des gestes intimes.

Manger devient une fête.

Jouer avec la nourriture permet de se dévoiler.

Sur une table, servir son histoire.

Peu importe, se nourrir de beauté.

À EXPRESSION, le chemin se trace avec Laura et Thérèse, Nadège, Jacynthe, Kate, Agathe puis Yannick. Nous les avons rassemblé·es dans l’intention de marquer des processus de vie, de nommer des prises de conscience, de présenter des variations de soi. Et l’espace immaculé laisse place aux rituels, à leurs nuances, leurs effets.

Église Notre-Dame-du-Rosaire


2200, rue Girouard Ouest
Saint-Hyacinthe, Québec J2S 3A8

 

Vendredi, samedi et dimanche
12 h à 17 h

 

Gratuit

Parcours en cohabitation

En transition vers un futur musée, l’église Notre-Dame-du-Rosaire devient, le temps de ORANGE, un espace où se redéfinit la notion de sacré. Ici, le parcours en cohabitation propose un dialogue entre une église désacralisée et des œuvres rituelles féministes qui évoquent des liens avec l’agriculture, la terre ou la chasse. Érigée aux abords de la Yamaska au milieu du 19e siècle, Notre-Dame-du-Rosaire témoigne aujourd’hui d’un intérêt patrimonial non seulement religieux, mais aussi identitaire. Cette église s’avère la plus ancienne construite à Saint-Hyacinthe : implantée sur la rue principale qui longe la rivière, liant le cours d’eau aux terres agricoles, elle participera dès lors à établir les fondements qui caractérisent encore la région maskoutaine. Notre-Dame-du-Rosaire représente ces liens tissés, depuis le passé, entre les mondes religieux et agricole. De manière à souligner la singularité historique du lieu, nous avons choisi de faire « entrer » dans l’église des environnements extérieurs. Dans la chapelle bleue, le chœur, le deuxième chœur et la sacristie, ce sont les œuvres d’Annie, de Christine, de Sarah, de Farzaneh et Mancy, puis de Mathilde qui nous guident. Ces œuvres élaborées en relation avec des éléments de la nature deviennent des incantations, des couronnements ou des détournements. Les gestes d’engagement de ces femmes, tout comme leurs actes de commémoration et de reconnaissance culturelle, entrent en conversation avec l’architecture et l’essence de Notre-Dame-du-Rosaire. Ainsi, déposées dans cette église, les œuvres rendent possible une certaine perméabilité entre les iconographies artistique et religieuse. En acceptant que ces symboliques discutent, il nous est permis d’imaginer qu’une circulation puisse s’activer entre le sacré et le profane, laissant ainsi nos idées et nos croyances se mettre en mouvement.

Cour du Monastère des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang


2520, rue Girouard Ouest
Saint-Hyacinthe, Québec J2S 3B3

 

Vendredi, samedi et dimanche
12 h à 17 h

 

Gratuit

Parcours en intégration

De 1866 à 2018, de nombreuses religieuses ont vécu ici, séparées du monde, à adorer le sang du Christ. Cloîtrées et vouées à la prière méditative, les Sœurs adoratrices du Précieux-Sang forment la première communauté contemplative au Canada. Fondée par Aurélie Caouette (1833–1905), la communauté voit le jour à Saint-Hyacinthe dans la maison familiale de la jeune mystique pour finalement prendre place dans ce monastère et y résider pendant plus de 150 ans. Cet été 2025, l’endroit mythique ouvre sa cour pour la première fois en y accueillant Faim de rituel et, à cet égard, nous en sommes très honorées. Sous une canopée verdoyante et dans des sentiers qui appellent au recueillement – où l’on retrouve un chemin de croix, un ancien cimetière, une petite chapelle ainsi que plusieurs sculptures façonnées par le temps –, nous offrons un parcours en intégration. En ce lieu, la nature nous enseigne à s’adapter, voire à se renouveler. Dès l’entrée, la cour est « habitée » par La Famille Plouffe. Ensuite, le trajet laisse place à Sarah et Catherine Anne, à André puis à Eruoma. Que leurs œuvres soient de nature sculpturale, installative, photographique ou sonore, elles explorent des formes de mémoire, d’acceptation et de célébration. Ce faisant, dans la cour, les rituels sont juxtaposés : partager un repas dans la joie du quotidien peut coexister avec l’expérience d’un deuil, là où justement se transforme l’ordinaire. Ici, nous réalisons que les espaces domestiques « sortent dehors » comme pour briser l’isolement. Le salon, la table et les rideaux des fenêtres entrent en relation avec le rythme lent et éclairant de la nature, pendant que celle-ci devient peu à peu la maison dont nous apprenons à prendre soin.
Parcours à pied entre les trois lieux : 15 minutes